Vous attachez les lacets de votre enfant de CP, faites les devoirs de votre ado, résolvez tous ses conflits… On dirait que c’est une expression d’amour.
Mais dans 20 ans, votre enfant viendra voir un psychologue et lui posera la question : « Pourquoi ne puis-je pas assumer mes responsabilités ? » La surprotection est un poison lent qui détruit l’avenir.
Le paradoxe est que nous voulons protéger les enfants des erreurs, mais nous les privons d’expérience.
Tomber de vélo enseigne la prudence, recevoir une mauvaise note pour ne pas avoir appris une leçon enseigne la planification, et une dispute avec un ami enseigne la communication.
Lorsque les parents éliminent tous les obstacles, l’enfant ne développe pas « d’immunité émotionnelle ». Il grandit, mais reste impuissant face aux difficultés de la vie.
Comment trouver la frontière entre le soin et le contrôle ? Commencez petit. Laissez votre enfant choisir lui-même ses vêtements pour la maternelle (même s’il s’agit d’un pantalon rose avec un pull vert).
Laissez-le porter lui-même la mallette, même si elle est lourde. Chaque fois que vous avez envie de dire : « Laissez-moi le faire », demandez-vous : « Que se passera-t-il s’il le fait lui-même ? » Le plus souvent, les conséquences ne sont pas critiques.
Un autre piège est de dévaloriser les sentiments. « Ne pleure pas, ce n’est rien », « n’aie pas peur, il n’y a rien à craindre » – c’est ainsi que nous apprenons aux enfants à réprimer leurs émotions.
Essayez plutôt de dire : « Je vois que tu es contrarié. Tu veux le dire ? Cela ne prendra pas longtemps, mais cela établira une base de confiance.
Le plus dur est de laisser votre enfant être en colère contre vous. Les interdictions, les refus, les exigences font partie de la vie.
S’il crie « tu es une mauvaise mère ! », ne lui trouvez pas d’excuses et ne le grondez pas. Dites : « Je suis désolé que vous soyez si en colère. Mais je ne peux pas te permettre de faire ça.
Au fil du temps, il apprendra que les limites ne sont pas des ennemies, mais les règles du jeu appelé la vie.
Et enfin, les enfants ne copient pas ce que nous disons, mais ce que nous faisons. Si vous voulez qu’ils soient indulgents, montrez-leur comment vous vous réconciliez après une dispute.
Si vous voulez que les gens vous apprécient, arrêtez de critiquer votre reflet dans le miroir.
Être parent n’est pas une question de contrôle, mais d’exemple. Et cela fonctionne même quand il semble que personne ne regarde.
Auteur: Igor Zur