Le printemps est la période où le jardin se réveille et où les jardiniers se précipitent sur leurs parcelles pour tout faire : tailler, planter, nourrir.
Mais c’est précisément dans cette tourmente que beaucoup commettent des erreurs fatales qui reviendront les hanter tout au long de la saison.
Par exemple, ils se précipitent pour déterrer les plates-bandes dès que la neige fond, et ils s'étonnent ensuite que le sol se soit transformé en pierre. Ou bien ils plantent des jeunes plants dans un sol encore froid, les condamnant ainsi à une maladie éternelle.

Et il y a ceux qui ignorent les mauvaises herbes, croyant qu’elles sont « petites ». Cela vous semble familier ? Voyons comment éviter ces pièges et transformer votre jardin en une oasis, et non en un champ de bataille.
La première règle est de ne pas se précipiter avec la pelle. Après l'hiver, le sol est sursaturé d'humidité et un creusement prématuré perturbe sa structure, détruisant les canaux créés par le gel et les racines des plantes.
Attendez plutôt que le sol se réchauffe et devienne friable. Vérifiez l'état de préparation d'une manière simple : pressez une poignée de terre dans votre main. Si ça ne colle pas et ne forme pas de grumeau, mais s’effrite, il est temps de travailler.
Le deuxième secret est le paillis. Ne retirez pas immédiatement les feuilles et l'herbe de l'année dernière : elles protègent le sol du dessèchement et des changements brusques de température. Plus tard, lorsque le temps se réchauffe, ils peuvent être ajoutés au sol comme engrais organique.
L’élagage est un autre obstacle. Beaucoup de gens taillent les buissons et les arbres « à vue » et pleurent ensuite à cause du manque de fleurs ou de fruits.
N'oubliez pas : les fruits à noyau (cerises, prunes) se taillent avant que la sève ne commence à couler, et les fruits à pépins (pommes, poires) - même en avril. Mais l’essentiel n’est pas de transformer l’arbre en « bâton ».
Retirez uniquement les branches sèches et abîmées ainsi que celles qui poussent à l’intérieur de la couronne. Et ne recouvrez jamais les coupures avec de la peinture à l’huile – cela nuit à la guérison. Il est préférable d'utiliser de la poix de jardin ou une pâte spéciale.
Maintenant, parlons des débarquements. Les tomates, les poivrons et les aubergines sont des cultures qui aiment la chaleur et qui meurent à des températures inférieures à +5 degrés Celsius. Mais certains les plantent en terre dès le mois d’avril, espérant des « journées chaudes ».
Le résultat est des plantes rabougries et des rendements nuls. Attendez une chaleur stable (températures nocturnes non inférieures à 10 degrés Celsius) ou utilisez des abris temporaires : film, agrofibre, bouteilles en plastique coupées.
Et n’oubliez pas de durcir les semis : une semaine avant la plantation, sortez-les pendant quelques heures, en augmentant progressivement le temps.
Les mauvaises herbes sont l’ennemi numéro un. Beaucoup de gens pensent : « Pendant qu’ils sont petits, laissez-les grandir. » Mais en seulement deux semaines, ils tueront les plantes cultivées, leur enlevant lumière, eau et nutriments.
Il est plus facile de les traiter à un stade précoce. Le désherbage manuel est efficace mais demande beaucoup de travail.
Une alternative est le coupe-herbe plat : il coupe les mauvaises herbes à la racine sans perturber la structure du sol. Et pour réduire leur croissance de 70 %, semez les zones vides avec de l’engrais vert (plus d’informations à ce sujet dans le prochain article).
Et un dernier conseil : ne vous surchargez pas. Le travail du printemps semble sans fin, mais essayer d’embrasser l’immensité mène à l’épuisement professionnel.
Faites un plan : divisez la zone en zones et allouez 1 à 2 jours à chacune. Par exemple, une semaine sur les arbres fruitiers, une semaine sur les plates-bandes de légumes, une semaine sur les plates-bandes de fleurs.
Et n'oubliez pas de vous détendre : votre jardin doit vous apporter de la joie et non devenir une corvée.