La pluie est considérée comme l'assistante du jardinier : le sol est doux, humide et il est facile de planter dans un tel sol.
Mais ceux qui se précipitent pour planter des tomates immédiatement après une averse constatent souvent que les plants jaunissent, se fanent ou même meurent.
Le problème est que le sol humide est un piège qui ne semble pratique qu’à première vue.

Après la pluie, le sol se sature d'eau jusqu'à la limite, déplaçant l'oxygène, sans lequel les racines ne peuvent pas respirer.
La plantation dans un sol argileux est particulièrement dangereuse : les mottes s'agglutinent en mottes denses, formant une croûte impénétrable autour des racines. Dans de telles conditions, la pourriture des racines se développe et les spores fongiques, toujours présentes dans le sol, deviennent actives et attaquent les plantes affaiblies.
Un autre problème est la lixiviation des nutriments. Les eaux de pluie transportent l’azote, le potassium et le phosphore dans les couches profondes du sol, inaccessibles aux jeunes racines. En conséquence, les tomates finissent dans un « désert » où il n’y a rien à manger.
Mais ce n’est pas tout. Le sol humide est plus froid que le sol sec et les tomates sont une culture qui aime la chaleur. Si le sol ne s’est pas réchauffé à +12–15°C, les racines cessent de se développer et la plante dépense de l’énergie pour survivre plutôt que pour croître.
Comment éviter ces risques ? Tout d’abord, attendez que le sol soit sec. Vérifiez cela avec un test simple : pressez une poignée de terre dans votre main. Si cela s'effrite et ne colle pas en un morceau, vous pouvez le planter.
Deuxièmement, améliorer la structure du sol. Ajoutez du sable, du compost ou de la sciure pourrie dans les trous : cela rendra le sol meuble et respirant.
Troisièmement, créez un drainage. Déposez au fond de chaque trou une couche de 2 à 3 cm d'épaisseur d'argile expansée ou de gravier fin. Cela évitera la stagnation de l'eau même en cas de pluie soudaine après la plantation.
Si le temps est compté, utilisez des plates-bandes surélevées : surélevées de 20 à 30 cm au-dessus du niveau du sol, elles se réchauffent plus rapidement et se drainent mieux.
Après la plantation, paillez le sol avec de la paille ou de l'herbe tondue : cela retiendra l'humidité sans trop arroser.
Et n’oubliez pas la prévention des maladies fongiques : arrosez les trous avec une solution de phytosporine (1 cuillère à café pour 10 litres d’eau) ou saupoudrez le sol de cendre.
Choisissez des variétés résistantes aux excès d’arrosage, comme ‘Dubok’, ‘Bogatyr’ ou ‘Tsar Peter’. Leur système racinaire peut mieux gérer le stress.
Et un dernier conseil : gardez un œil sur la météo. Si de la pluie est prévue dans les prochains jours, reportez la plantation. Il vaut mieux perdre une semaine que toute la récolte.
N'oubliez pas : les tomates aiment l'humidité modérée, mais détestent les marécages. Donnez-leur une chance et ils vous récompenseront avec des fruits sucrés.